


"Pour Rafaela, ces mots représentent les forces de la modernité qui définissent et restreignent notre rapport au monde. Son œuvre critique le langage qui régit les structures capitalistes et la façon dont il perpétue un cycle d'attente et d'inaction. Dans son œuvre MALDITA PACIENCIA, Rafaela confronte la tension entre la patience, vertu culturelle, et ses implications plus sombres et paralysantes.
Cependant, Rafaela remet en question cette notion de patience, suggérant qu'il s'agit souvent d'une forme de résistance qui nous maintient dans l'attente, sans action. Il s'agit, selon elle, d'une forme d'aveuglement : les gens sont incapables d'agir ou de changer, trop absorbés par l'idée d'« attendre que quelque chose se arrive». "
Cecilia Casabona
pour la publication de l'exposition « un diseño sin Design »


La patience m'incite à créer des pièces ambitieuses et devient une forme de résistance, de ténacité, de résilience, d'évasion et de refuge face à tout ce que je supporte. Maldita paciencia est aussi un axe qui se manifeste à travers la broderie obsessionnelle, qui, à son tour, découle d'un processus par lequel je tente d'explorer ma relation au monde. J'essaie de représenter ce que mes mains veulent faire plutôt que de créer une représentation visuelle d'une image attendue. En fait, j'essaie de décrire mes racines dans le monde à travers une intuition empirique de ce que mes mains veulent créer. Ou plus précisément, j'explore les racines, les connexions et les relations à travers le rituel de mon processus. C'est une exploration corporelle et une manifestation artisanale. J'ai libéré les ambitions de mes mains car leurs obsessions (techniques), je le réalise maintenant, sont un aperçu d'une suspension, d'un espace, d'un silence, d'une tension entre moi et le monde.




